- Prévention de la plagiocéphalie - brachycéphalie -
(tête plate)

La plagiocéphalie et la brachycéphalie constituent les déformations crâniennes POSITIONNELLES  (DCP). Vous pouvez les mettre en évidence en observant la tête du bébé vue du dessus :

Elles résultent d’un appui prolongé de la tête sur le même endroit du crâne, dans le cas d’une position préférentielle (torticolis postural ou musculaire congénital) ou d’un manque de mobilité (trouble du tonus musculaire ou immobilisation dans un coussin, un transat,…).

En prévention, il faut que :

1. LES SUTURES SOIENT SOUPLES : accompli par l’ostéopathe

2. LE COU SOIT SOUPLE : accompli par l’ostéopathe

le cou, et plus généralement la colonne vertébrale, pour faciliter les changements de position.
(en collaboration avec le kinésithérapeute si besoin, surtout en cas de torticolis musculaire congénital)

3. LA TÊTE APPUIE BEAUCOUP MOINS SUR SA PARTIE APLATIE : accompli au quotidien à la maison

Le poids de la tête est important pour un bébé (1/4 de celui du corps, soit 1kg pour un bébé pesant 4 kg) : le temps passé à ne pas appuyer sur la plagiocéphalie est donc le facteur le plus important à respecter (beaucoup plus que la moitié du temps passé allongé sur le dos).
La kinésithérapie motrice peut être une aide précieuse.

Pour cela, pensez assurer un environnement propice aux changements de position réguliers de la tête, en :

• favorisant le respect de son activité motrice spontanée pendant le sommeil et l’éveil :

  • en évitant les sièges coques, cale-bébés, cale-têtes, coussins anti tête plate, coussins de positionnement, transats,…

• alternant régulièrement la position du bébé vers la tête et le pied de lit pendant son sommeil, afin d’encourager la rotation spontanée de sa tête d’un côté à l’autre, toujours couché systématiquement sur le dos dans un lit adapté

• alternant le côté où vous le prenez dans les bras

• favorisant l’allaitement maternel qui est un facteur de protection

• favorisant le portage dans les bras, en écharpe ou en porte bébé physiologique

• favorisant l’enroulement des épaules au bassin, dans la gestuelle du quotidien

Vous pouvez donc attirer son attention :

• du “bon “côté” :

  • en prévoyant du temps à passer avec lui parce que vous, les parents, êtes la meilleure motivation de votre bébé en attirant son attention avec des jouets (hochet, bâton de pluie), à “discuter” avec lui, lui donner le doigt à téter…Une fois que votre bébé a répété souvent lui-même le mouvement, celui-ci est inscrit et devient plus facile (grâce à la plasticité cérébrale)

  • en plaçant les stimulations visuelles (vous, la lumière de la fenêtre, un grand damier noir et blanc - voir les ressources)

  • en évitant les portiques, où les jouets suspendus fixent le regard en haut, ce qui favoriserait ainsi la posture en extension

  • en positionnant la tête pendant son sommeil, à condition que cela ne le mette pas en difficulté, c’est-à-dire :

    • que cela ne change pas son rythme respiratoire

    • qu’il n’y ait pas de cyanose péribuccale ( le pourtour de la bouche doit rester bien rose)

    • pas d’apparition de trémulations, de tremblements)

    • qu’il ne tousse pas en avalant sa salive (fausse route)

      
      

• suffisamment de temps, sur 24 heures : beaucoup plus que la moitié du temps (en estimant et comptant les heures de sommeil)

• suffisamment “loin” : à condition que cela ne le mette pas en difficulté

L’essentiel est résumé dans les “conseils aux parents” de la SEROPP :

et aussi dans la vidéo :